Dans son message pour l'investiture, le pape François exhorte Trump à éviter « la discrimination ou l'exclusion »

CITÉ DU VATICAN (RNS) — Un jour après avoir qualifié de « honte » le plan d'expulsion massive de migrants du nouveau président Donald Trump, le pape François a déclaré lundi 20 janvier qu'il espérait que les États-Unis sous la nouvelle administration éviteraient « la haine, la discrimination ou exclusion.”
Dimanche, répondant à une question du journaliste de la télévision italienne Fabio Fazio, François a déclaré à propos du programme d'expulsion : « Si cela est vrai, ce serait une honte, car cela ferait payer aux pauvres misérables, qui n'ont rien, le prix de la ( (monde) les inégalités. Ce n'est pas vrai ; ce n’est pas ainsi qu’on résout les choses.
Dans la même interview, il a souligné l’importance « d’accueillir, d’accompagner, de promouvoir et d’intégrer les migrants ».
Dans son message pour la journée d'investiture des États-Unis lundi, François a offert ses prières pour le 47e président alors qu'il entame son deuxième mandat. « Inspiré par les idéaux de votre nation, qui consiste à être une terre d'opportunités et bienvenue pour tous, j'espère que sous votre direction, le peuple américain prospérera et s'efforcera toujours de construire une société plus juste, où il n'y a pas de place pour la haine, la discrimination ou exclusion », indique le communiqué.
« Dans le même temps, alors que notre famille humaine est confrontée à de nombreux défis, sans parler du fléau de la guerre, je demande également à Dieu de guider vos efforts pour promouvoir la paix et la réconciliation entre les peuples », a-t-il déclaré.
Les guerres à Gaza et en Ukraine sont une préoccupation récurrente pour le pontife, qui a lancé des appels répétés à la paix et au dialogue. Dans l'interview de dimanche, il a salué l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, affirmant qu'il a fait naître l'espoir d'une médiation pacifique dans ce conflit sanglant.
Dans l’interview, le pape a réitéré son soutien à une solution à deux États dans laquelle Israël et la Palestine bénéficieraient tous deux d’une reconnaissance territoriale et internationale. Il a également condamné l'implication de l'industrie militaire dans les conflits mondiaux.
« La paix est toujours supérieure à la guerre. Toujours », a déclaré Francis. « Pour faire la paix, il faut parfois perdre quelque chose, mais avec la paix, on gagne davantage. Il faut du courage pour avoir la paix ! il a ajouté.
Le pape a félicité les médiateurs de l’administration Biden et de la nouvelle administration Trump qui ont conclu l’accord de cessez-le-feu et a approuvé tous les efforts visant à amener toutes les parties belligérantes à la table en quête d’une solution pacifique. « Nous devons privilégier les négociations internationales qui peuvent nous aider à éviter la guerre, car la guerre est toujours une défaite ; ne l'oubliez pas, que cela nous plaise ou non.
À 88 ans et aux prises avec des problèmes de santé, François s’efforce de consolider son héritage en tant que leader d’une Église mondiale. Lors d’une récente série de nominations aux États-Unis, le pape a placé à des postes clés des alliés solides qui partagent sa vision sur des sujets allant de la migration à l’environnement.
Le Vatican a annoncé lundi que Mgr Joe Vásquez, 67 ans, reprendrait le diocèse de Galveston-Houston le cardinal Daniel DiNardo, ancien chef de la Conférence épiscopale américaine. Cette nomination intervient peu de temps après que le pape ait retiré le cardinal Robert McElroy de son poste à San Diego pour diriger l'archidiocèse de Washington.
Vásquez a été récemment choisi par François pour superviser le diocèse de Tyler, également au Texas, après avoir renvoyé son ancien évêque, Joseph Strickland, qui avait ouvertement accusé le pape d'être hérétique et remis en question la validité de son leadership.
François est récemment tombé dans sa maison au Vatican, la Domus Sancta Martae, ce qui lui a laissé une contusion au bras droit. « Pour être clair, notre vie consiste toujours à recommencer. Vous savez, chaque jour, on recommence : après une chute, on se relève et on recommence ; après un succès, vous continuez et recommencez. C’est très important : recommencer, avoir les moyens de continuer à marcher », a déclaré dimanche François.