Le prix Femina a récemment annoncé sa première sélection, rejoignant ainsi le Goncourt et le Renaudot dans la révélation des auteurs en lice pour leurs prestigieuses récompenses littéraires. Les membres du jury du Femina, connues pour leur flair littéraire, ont concocté une liste diversifiée, mêlant des écrivains établis à des choix surprenants.
Une particularité du Femina est sa définition assez large du roman. Des œuvres telles que « La Mémoire délavée » de Nathacha Appanah et « Triste tigre » de Neige Sinno, bien que poignantes et littéraires, pourraient être considérées comme des récits plutôt que des romans. Cependant, cela n’empêche pas le Femina de reconnaître leur valeur artistique.
En 2018, le Femina a distingué « Le Lambeau » de Philippe Lançon, un récit poignant retraçant sa reconstruction après l’attentat contre « Charlie Hebdo ». Cette décision a marqué un élargissement de la définition du roman, anticipant ainsi les évolutions ultérieures du prix Goncourt.
Parmi les auteurs remarqués ailleurs figurent Jean-Baptiste Andréa avec « Veiller sur elle », une fresque historique italienne, Franck Courtès avec « À pied d’œuvre », inspiré de son expérience de photographe reconverti en écrivain, Dominique Barbéris avec « Une Façon d’aimer », une histoire d’amour au Cameroun colonial, Eric Chacour avec « Ce que je sais de toi », Lionel Duroy avec « Mes pas dans leurs ombres », et Guy Boley avec « A ma sœur et unique ».
Le Femina a également mis en avant la diversité des horizons littéraires étrangers, avec des œuvres en provenance d’Israël, de Corée du Sud, des États-Unis, d’Autriche, du Portugal et du Brésil. Parmi les titres notables, citons « La Sentence » de Louise Erdrich, « Le Portrait de mariage » de Maggie O’Farrell, « L’Invitée » d’Emma Cline, et « Impossibles adieux » de Han Kang.
Le prix Femina prévoit également d’ajouter une liste d’essais lors de sa deuxième sélection, qui sera annoncée le 3 octobre, avant la liste finale le 24 octobre. Les lauréats seront dévoilés le 6 novembre, succédant ainsi à Claudie Hunzinger, Rachel Cusk et Annette Wieviorka pour les catégories du roman français, de la littérature étrangère et de l’essai, respectivement. Le Femina continue de mettre en lumière la diversité et la richesse de la littérature contemporaine, tant française qu’étrangère.
